Quel est le meilleur isolant thermique pour isoler votre maison ?
Sommaire
Mais qu’entend-on vraiment par meilleur isolant ? Est-ce celui qui affiche le lambda (λ) le plus bas, celui qui coûte le moins cher, ou celui qui respecte la planète ? En réalité, le meilleur isolant est celui qui offre la meilleure performance pour votre besoin (toiture, mur, plancher). Dans ce guide, La Prime Énergie par Effy fait le point sur les valeurs de conductivité (λ), la résistance thermique (R) et les performances réelles des principaux isolants du marché, et ce, sans oublier leur impact environnemental !
Isolez votre maison et améliorez le confort thermique de votre maison tout en réduisant vos factures d'énergie !
Simulation gratuite en 2 minutes
Sur quels critères s’appuyer pour définir le meilleur isolant thermique ?
Avant de parler matériau, il faut savoir ce qui fait vraiment la performance d’un isolant. Deux notions sont essentielles :
la conductivité thermique λ (lambda) ;
la résistance thermique R.
Le lambda (λ) kézako ?
On parle ici de conductivité thermique, c’est la capacité du matériau à laisser passer la chaleur. Plus le lambda est faible, plus l’isolant est performant. Il s’exprime en Watt par mètre-Kelvin (W/m·K).
Par exemple, un isolant avec un λ de 0,022 W/m·K comme le polyuréthane isole presque deux fois mieux qu’un isolant à 0,040 W/m·K comme la laine de verre pour la même épaisseur.
Quid de la résistance thermique (R) ?
Elle mesure la capacité à retenir la chaleur. Plus R est élevé, meilleure est l’isolation. La formule est :
R = épaisseur (en mètre) / λ (en W/m·K)
Par exemple, une couche de 20 cm de laine de verre (λ = 0,035 W/m·K) donne une résistance thermique d’environ 5,7 m²·K/W. Avec seulement 10 cm de polyuréthane (λ = 0,025 W/m·K), on obtient déjà une résistance de 4, soit presque la même performance sur moitié moins d’épaisseur.
Résultat : cela montre qu’un isolant plus mince peut offrir une excellente performance s’il a un lambda très faible.
La performance ne fait pas tout !
Un bon isolant ne se limite pas à des chiffres. On doit aussi prendre en compte :
l’épaisseur disponible, surtout en rénovation par l'intérieur ;
le comportement face à l’humidité ;
la surface à isoler ;
l’impact environnemental ;
le coût global, comprenant les matériaux et la pose.
En résumé, le meilleur isolant est celui qui combine un faible lambda, une bonne résistance thermique et aussi une bonne adaptation à votre chantier.
Le bon isolant dépend aussi de votre logement, construisez votre projet d’isolation avec un de nos experts !
Simulation gratuite en 2 minutes
Quels sont les matériaux les plus performants thermiquement ?
Pour bien comparer les isolants, on regarde leur conductivité thermique λ (lambda), plus elle est faible, plus l’isolant est performant à épaisseur égale. Mais les isolants n’appartiennent pas tous à la même famille. On distingue trois grandes catégories, voici un aperçu clair de leurs performances moyennes :
Catégorie | Matériau | λ (W/m·K) |
---|---|---|
Isolants minéraux | Laine de verre | 0,030 à 0,040 |
Laine de roche | 0,034 à 0,042 | |
Isolants biosourcés | Laine de bois | 0,036 à 0,045 |
Laine de chanvre | 0,037 à 0,045 | |
Paille | 0,048 à 0,052 | |
Ouate de cellulose | 0,035 à 0,039 | |
Liège expansé | 0,037 à 0,040 | |
Isolants synthétiques | Polyuréthane (PUR) | 0,022 |
Polystyrène expansé (PSE) | 0,030 à 0,038 | |
Polystyrène extrudé (XPS) | 0,029 à 0,035 | |
Mousse phénolique | 0,020 à 0,022 |
Quels sont les meilleurs isolants au niveau de la performance ?
Les champions sont les isolants synthétiques, comme le polyuréthane et le polystyrène. Ils sont aujourd’hui les plus efficaces et à faible épaisseur. Alors pourquoi on n'isole pas toutes nos maisons avec ça ?
Et la respiration du mur, dans tout ça ?
Certains isolants, notamment synthétiques, sont quasi étanches à la vapeur d’eau. De ce fait, la paroi ne respire plus, l’humidité reste piégée et à long terme, cela peut abîmer le bâti et remettre en cause la sécurité du logement.
Par exemple, dans les maisons anciennes en pierre, en pisé ou en torchis, mieux vaut choisir un isolant perspirant, c’est-à-dire capable de laisser passer un peu d’humidité, comme la fibre de bois, le chanvre ou la ouate de cellulose.
💡 L'astuce : un bon isolant, c’est aussi celui qui respecte l’équilibre naturel du mur. On ne choisit pas le même matériau pour une maison ancienne que pour une construction neuve en béton.
Sécurité incendie : un critère à ne pas négliger
L’isolation thermique, lorsqu’elle est mal conçue, peut aussi présenter des risques en cas d’incendie. L’incident de la tour Grenfell à Londres, a rappelé que certains isolants plastiques comme le polyuréthane ou le polystyrène peuvent dégager des gaz toxiques ou s’enflammer rapidement s’ils ne sont pas correctement protégés.
À l’inverse, les isolants minéraux comme la laine de roche ou la laine de verre, eux, sont incombustibles et résistent mieux au feu.
Vous hésitez entre plusieurs matériaux ? Gagnez du temps : simulez votre projet d’isolation et découvrez à quelles primes vous pouvez prétendre dès aujourd’hui.
Vous hésitez entre plusieurs matériaux ? Nos professionnels vous accompagnent pour définir les matériaux adaptés à votre projet d’isolation !
Simulation gratuite en 2 minutes
Quels sont les meilleurs isolants selon l’usage (murs, toitures, sols) ?
Un matériau idéal pour les combles peut se révéler inefficace ou inadapté dans un plancher bas. Le meilleur isolant dépend donc de l’usage, de la configuration et même de la nature des murs.
Pour l’isolation de la toiture
L’air chaud monte, c’est donc par le toit que les déperditions sont les plus fortes, jusqu’à 30 % ! Pour les combles, on privilégie les isolants épais et respirants : ouate de cellulose, laine de verre ou fibre de bois. Ces matériaux stockent la chaleur le jour et la restituent lentement la nuit, un vrai plus pour le confort d’été.
🔎 À noter : la fibre de bois offre un excellent déphasage thermique, idéal dans les régions chaudes.

Votre isolation des combles à partir de 1 €* !
Il est désormais possible d'isoler vos combles perdus à partir de 1 €* en confiant vos travaux à La Prime Energie par Effy !
Pour l’isolation des murs par l’extérieur
L’isolation par l’extérieur (ITE) consiste à envelopper le logement d’une sorte de seconde peau isolante. Elle est plus performante que l’isolation thermique par l’intérieur, car elle permet de davantage combler les ponts thermiques, redonner du cacher à la façade, accentue le phénomène d’inertie (lorsque les murs renvoient la chaleur) et pour finir vous pouvez rester dans votre logement durant les travaux !
Pour cette technique d’isolation, les isolants les plus utilisés sont :
le polystyrène expansé (PSE), très courant, économique et efficace ;
la laine de roche, performante et résistante au feu ;
la fibre de bois, parfaite pour les maisons à ossature bois ou les projets écologiques.
⚠️ Attention : il est fortement déconseillé de réaliser une ITE sur les murs en granit, en pierre tendre ou moellon, et sur un mur en pisé ou en terre crue.
Pour l’isolation des murs par l’intérieur
Attention à la place ! En isolation par l’intérieur (ITI), les isolants synthétiques sont souvent choisis pour gagner de la place tout en offrant de très bonnes performances thermiques :
polyuréthane (PUR) ;
polystyrène expansé (PSE) ;
mousse phénolique.
Toutefois, on rappelle que ces matériaux sont peu perspirants, c’est-à-dire qu’ils ne laissent pas passer la vapeur d’eau. Donc sur un mur ancien, cela peut créer des problèmes d’humidité s’il n’y a pas de pare-vapeur adapté ou de ventilation suffisante.
Pour l’isolation thermique des sols
Sous un plancher, l’isolant doit être résistant à la compression et insensible à l’humidité. Ainsi, le polystyrène extrudé (XPS) et le polyuréthane sont les meilleurs isolants pour ce type de travaux. On peut aussi envisager des panneaux de verre cellulaire, qui sont plus coûteux, mais durables et totalement étanches.
💡 L'astuce : pour un logement ancien avec un plancher bois, on peut aussi souffler de la ouate de cellulose entre les lambourdes : une solution écologique et respirante.
Vous ne savez pas par où commencer ? Isolation des murs, des combles ou des sols : faites le point sur les travaux les plus efficaces pour votre maison avec un de nos conseillers !
Simulation gratuite en 2 minutes
Quels sont les meilleurs isolants selon le type de mur ?
Vous l’aurez compris, tous les murs ne se comportent pas pareil face à la chaleur et à l’humidité. Un isolant efficace sur un mur en béton ne conviendra pas à un mur en pierre ou avec une en ossature bois. Donc pour bien isoler, il faut donc comprendre comment respire le mur et choisir un matériau compatible avec sa nature.
Mur en béton ou mur plein : besoin de rupture thermique
Le béton est un excellent conducteur, il transmet rapidement la chaleur. Sans une isolation adaptée, il crée des ponts thermiques. Ici, la priorité est donc d’ajouter une barrière continue qui empêche la chaleur de s’échapper. Pour ce faire, les isolants thermiques conseillés sont :
la mousse phénolique ;
le polyuréthane (PUR) ;
le polystyrène extrudé (XPS).
Ces isolants ont une très faible conductivité et sont parfaits pour réduire les pertes sur une faible épaisseur. Ces matériaux sont donc parfaits lorsqu’on cherche à isoler un mur intérieur sans réduire trop la surface habitable.
En revanche, pour une isolation thermique par l’extérieur (ITE), on utilise plus souvent la laine de roche. Ce matériau, plus dense, assure une bonne résistance au feu, une excellente tenue mécanique et une meilleure protection phonique. C’est aujourd’hui l’isolants les plus courants pour les façades isolées par l’extérieur.
Mur en brique ou en parpaing : performance et résistance à l’humidité
Ces murs plutôt récents sont solides et ne sont pas respirants. Ils retiennent naturellement l’humidité intérieure, d’où l’importance d’une isolation efficace mais bien ventilée. Comme pour les murs en béton, les meilleurs isolants sont :
le polystyrène expansé (PSE) ;
le polyuréthane (PUR) ;
la laine de roche.
Mur en pierre ou en torchis : attention à la respiration du bâti !
Ces murs anciens sont épais, poreux et régulatent naturellement l’humidité. Ainsi, ils ont besoin de respirer. Les enfermer avec un isolant étanche reviendrait à bloquer cette respiration naturelle et entraîner de la condensation, du salpêtre, des moisissures et par la suite de gros dégâts, comme la chute d’un mur. De ce fait, si vous isolez un de ces murs, veillez à bien vous renseigner auparavant auprès d’un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
Évitez à tout prix les matériaux trop fermés (PUR, PSE, mousse phénolique) qui risquent de piéger l’humidité dans le mur. Les meilleurs isolants pour ces murs sont :
la fibre de bois ;
la laine de chanvre ;
la paille ;
la ouate de cellulose.
💡 Notre conseil : pour les vieilles bâtisses, privilégiez des isolants perspirants associés à un enduit à la chaux plutôt qu’à un pare-vapeur plastique.
Mur à ossature bois
Les murs à ossature bois nécessitent des isolants légers, secs et respirants. Le bois travaille avec les saisons, de ce fait mieux vaut un matériau qui accompagne ces variations sans créer de condensation, comme :
la fibre de bois ;
la laine de chanvre ;
la paille ;
la ouate de cellulose.
En complément, un frein vapeur intelligent permet de maîtriser les transferts de vapeur sans bloquer complètement la respiration du mur.

Grâce à l'isolation des murs par l’extérieur, vous choisissez un nouveau style pour vos murs et augmentez votre confort en toute saison. Vous ressentez même jusqu’à 2 degrés supplémentaires en hiver !
Quels sont les meilleurs isolants les plus écologiques ?
La fibre de bois : issue de copeaux et de sciures, elle offre une excellente isolation thermique et phonique. Sa densité lui confère un très bon déphasage thermique, idéal en été ;
la ouate de cellulose : produite à partir de papier recyclé, elle se pose en vrac, soufflée ou en panneaux. Elle combine performance, prix accessible et empreinte carbone très faible ;
le chanvre : léger, respirant et naturellement antifongique, il régule l’humidité ambiante et convient particulièrement aux murs anciens ;
le liège expansé : imputrescible et respirant, il résiste à l’eau et aux rongeurs, tout en offrant une excellente durabilité ;
la paille : économique, locale et 100 % naturelle, elle assure une bonne isolation thermique mais nécessite une forte épaisseur.
Et en plus, au-delà de la performance, ils sont respirants, sains, durables et recyclables !
Quel est le meilleur rapport performance/prix pour un isolant ?
Choisir un isolant ne se résume pas à comparer des chiffres. Le bon choix, c’est celui qui vous garantit une isolation efficace, durable et adaptée à votre budget. Autrement dit, il faut trouver le meilleur équilibre entre performance thermique et coût global (achat, pose, entretien).
Quel est le prix au m² des meilleurs isolants thermiques ?
Certains matériaux affichent des prix très accessibles, tout en offrant une isolation correcte. C’est le cas notamment des laines minérales (laines de verre et de roche), qui dominent le marché français depuis des décennies.
Voici un aperçu des prix moyens au m² (hors pose) selon les principaux isolants utilisés pour l’isolation des murs, toitures ou planchers :
Matériau | Prix moyen au m² (hors pose) |
---|---|
Laine de verre (rouleau ou panneau) | entre 5 et 15 €/m² |
Laine de roche (rouleau ou panneau) | entre 10 et 20 €/ m² |
Laine de bois (panneau ou vrac) | entre 15 et 40 €/ m² |
Laine de chanvre (panneau) | 18 €/m² |
Paille (botte ou bloc) | 35 €/m² |
Ouate de cellulose (vrac) | 30 €/m² |
Liège expansé (panneau) | entre 5 et 60 €/m² |
Polyuréthane (PUR) (panneau ou mousse projetée) | entre 10 et 25 €/m² |
Polystyrène expansé (PSE) (panneau) | entre 2 et 10 €/m² |
Polystyrène extrudé (XPS) (panneau) | entre 15 et 20 €/m² |
Quelles sont les aides financières pour isoler votre logement ?
Les dispositifs d’aide à la rénovation énergétique réduisent considérablement le coût des travaux d’isolation. En 2025, les principales aides disponibles sont :
MaPrimeRénov’, attribuée selon vos revenus et la nature des travaux ;
la Prime Effy, issue des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), ouverte à tous les ménages ;
la TVA à 5,5 % sur les matériaux et la main-d’œuvre ;
l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), pour financer le reste à charge sans intérêt ;
les aides locales.
Ces aides peuvent réduire la facture finale de 30 à 50 %, tout en améliorant la rentabilité de votre projet.
Chaque maison a ses particularités. Nos experts vous accompagnent pour choisir l’isolant le plus adapté à votre bâti et obtenir les aides financières pour vos travaux !
Simulation gratuite en 2 minutes
FAQ sur le meilleur isolant thermique
En termes de performance pure, les isolants synthétiques comme le polyuréthane (PUR) et la mousse phénolique sont les plus efficaces. Leur conductivité thermique (λ) très faible, autour de 0,021 à 0,025 W/m·K, leur permet d’offrir une excellente résistance thermique avec une épaisseur réduite. Ils conviennent particulièrement aux rénovations où l’espace est limité.
À épaisseur identique, c’est la mousse phénolique qui offre les meilleurs résultats, juste devant le polyuréthane. Dix centimètres de ces isolants procurent une résistance thermique équivalente à environ dix-huit centimètres de laine minérale. Leur performance élevée en fait une solution de choix pour les murs intérieurs, les toitures terrasses ou les sols.
Le polyuréthane (PUR) reste la meilleure option lorsqu’il faut conserver la surface habitable. Sa structure à cellules fermées limite les pertes de chaleur tout en nécessitant peu d’épaisseur. La mousse phénolique offre des performances équivalentes, mais son coût est légèrement supérieur. En revanche, ces matériaux étant peu respirants, il est essentiel de prévoir une ventilation efficace pour éviter la condensation.
Pour un mur froid et sec, le polyuréthane ou le polystyrène expansé (PSE) sont les plus adaptés : ils assurent une bonne isolation thermique tout en occupant peu d’espace. Si le mur est ancien, humide ou en pierre, il vaut mieux opter pour un isolant naturel perspirant comme le liège expansé ou la fibre de bois, qui laissent passer la vapeur d’eau et évitent les désordres liés à l’humidité.