Fonctionnement, avantages, inconvénients, prix : tout savoir sur l’isolation du toit-terrasse

Sommaire

La toiture terrasse appelée aussi toiture plate joue un rôle très important au niveau du logement. Elle assure un rôle d’isolation thermique et de structure d’étanchéité. Son isolation est un point essentiel et ne doit pas être négligé. S’il est vrai que son coût est relativement élevé, les économies d’énergie qu’elle permet de réaliser compensent largement ce problème. Sans oublier toutes les aides auxquelles elle permet de postuler.

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Différentes manières d’isoler la toiture terrasse

L’isolation d’une toiture terrasse est généralement réalisée par l’extérieur, pour des raisons pratiques, mais aussi parce que cela offre une meilleure étanchéité du bâtiment. Plusieurs manières de procéder existent, les deux plus courantes sont l’isolation conventionnelle et l’isolation inversée, mais l’isolation végétale se pratique également, notamment lorsque l’on veut profiter de son toit.

 

  • L’isolation conventionnelle, ou toiture chaude : c’est la méthode la plus courante, mais aussi la plus recommandée. La technique consiste à poser, sur l’élément porteur du toit, un pare-vapeur. Son rôle est d’empêcher que la vapeur d’eau stagne entre les parois, dans le but de réduire la condensation dans l’habitat. L’isolant à proprement parler se présente habituellement sous forme de panneaux, de rouleaux ou en vrac. Il vient s’intercaler entre le pare-vapeur et la membrane d’étanchéité.
  • L’isolation inversée : ici, l’isolant va venir se poser au-dessus du revêtement d’étanchéité, puis on le leste avec des matériaux tels que graviers, dalles ou carreaux. Ici, le pare-vapeur n’est pas utile. On opte pour l’isolation inversée surtout dans le cadre de rénovations, lorsque la membrane d’étanchéité est suffisamment en bon état pour le permettre.
  • L’isolation végétale : esthétique et écologique, la toiture végétale séduit de plus en plus de personnes. Pour la réaliser, il faut poser une première couche isolante dite drainante, puis une seconde dite filtrante. On étend ensuite une sorte de tapis épais sur lequel seront enracinés des végétaux.

 

L’isolant utilisé pour un toit-terrasse doit être d’une grande robustesse, ce qui limite le choix : mousse phénoliquemousse polyuréthanelaine de roche, ou encore panneaux de liège ou en verre cellulaire. Pour l’isolation inversée, on utilise du polystyrène extrudé, plus résistant aux intempéries, mais aussi aux chocs mécaniques.

 

L’entretien d’une toiture terrasse sera plutôt confié à un professionnel, qui viendra, dans l’idéal, une fois par an pour vérifier son état et réaliser si besoins les réparations et colmatages. L’entretien consiste essentiellement à nettoyer les mousses et vérifier les arrivées d’eau.

Les avantages

L’isolation d’un toit terrasse permet d’éviter jusqu’à 30 % de déperdition de chaleur au sein de l’habitat. C’est donc un point non négligeable pour réaliser des économies sur la facture énergétique. De plus, une bonne isolation assure un meilleur cadre de vie, en améliorant le confort thermique aussi bien en été qu’en hiver, ainsi qu’une meilleure protection contre les bruits extérieurs. L’autre avantage d’isoler le toit-terrasse est que cela permet d’augmenter la valeur du logement lors d’une revente éventuelle.


L’isolation conventionnelle offre d’excellentes performances et permet une excellente protection de l’isolant, qui durera ainsi plus longtemps. Le lestage n’est pas nécessaire et son entretien est souvent plus aisé.


L’isolation inversée se révèle plus rapide à réaliser et moins coûteuse, d’autant plus qu’elle ne nécessite pas de pare-vapeur.


Quant à l’isolation végétale, en plus de son aspect esthétique et écologique très séduisant, surtout lorsque l’on souhaite profiter du toit terrasse, elle a l’avantage de renouveler l’air grâce aux plantes qui dégagent du CO2 et de mieux amortir le flux de l’eau en lui permettant de s’écouler plus lentement. Ce dernier point peut se révéler crucial dans les régions qui font face à de fortes intempéries.

Les inconvénients

L’isolation d’une toiture terrasse n’a aucun inconvénient en tant que tel. Cependant, les techniques ne se valent pas toutes, et chacune possède des inconvénients dont il faut prendre connaissance avant d’arrêter son choix.

 

  • L’isolation conventionnelle ne peut pas être réalisée par temps de pluie, contrairement à l’isolation inversée. De plus, si l’isolant dure plus longtemps, la membrane d’étanchéité n’est pas protégée et peut se fragiliser avec le temps. Cette technique a un prix plus élevé et un temps d’installation plus long.
  • L’isolation inversée, malgré ses nombreux atouts et son coût moindre, pose un problème à prendre en considération : elle dure moins longtemps que l’isolation conventionnelle, car elle n’est pas protégée de l’humidité.
  • L’isolation végétale implique une isolation complémentaire pour remplir parfaitement son rôle en termes d’économie d’énergie et de limitation des déperditions de chaleur. C’est également la technique la plus onéreuse.

Le prix d’une isolation de la toiture-terrasse

Plusieurs paramètres sont à prendre en compte pour déterminer le prix de l’isolation d’une toiture-terrasse : la solution d’isolation (conventionnelle, inversée, ou végétale), le revêtement d’étanchéité et le revêtement final au sol peuvent être différents d’une prestation à l’autre, pour un tarif final qui peut donc se révéler très variable. À cela, il faut ajouter les produits choisis pour l’accroche et les finitions.


Le prix moyen observé tourne habituellement entre 4 500 à 7 000 € pour 100 m² de toit-terrasse, avec un prix moyen au m² compris entre 30 et 110 € selon que la technique (conventionnelle ou inversée) et le choix des matériaux. Un investissement financier important donc, mais ensuite amorti par les économies d’énergie réalisées et la multitude des aides disponibles. Parmi ces aides on peut citer notamment  la Prime Énergie.

Exemple de rénovation globale dans le Nord (59)

 

Contexte : en réponse à la hausse des prix de l'énergie, nos clients décident, en 2024, de remplacer leur chaudière gaz par un équipement de chauffage moins énergivore. L'audit énergétique révèle que leur maison, datant de 1948, est de classe G (passoire thermique). Pour davantage de confort, nos clients souhaitent également améliorer l'isolation de leur logement. Nous les avons accompagnés dans leur projet de rénovation globale et voici ce qu'il s'est passé :

 

Travaux effectués

 
Installation pompe à chaleur air-eau Duo (chauffage et eau chaude sanitaire) 19 500 €
Isolation rampants 6 400 €
Isolation murs par l'extérieur 14 569 €
   

 

Montant des travaux

 

40 469 €

Montant des aides  - 30 352 €
Reste à payer  10 117 €*
  *soit une prise en charge à hauteur de 75% par les aides financières

 

Gain énergétique

68%
• Passage de la classe G à la classe C
• Retour sur investissement en 4 ans
Note G à C

L’équipe de rédaction

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