Tout savoir sur la chaudière à basse température

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La chaudière à basse température offre un bon rapport prix/rendement, mais elle est vouée à disparaître ces prochaines années, au profit de la chaudière à condensation, plus performante et dotée d’un système d’évacuation des fumées moins nocif pour l’environnement. Découvrez les différences entre les deux dispositifs de chauffage.

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Le fonctionnement d’une chaudière à basse température

L’apparition des chaudières à basse température a marqué une avancée technologique : grâce à un système d’échangeur de grande dimension, elles proposent les mêmes performances qu’une chaudière classique pour une consommation bien moindre. La chaudière à basse température diffuse une eau à 60 °C dans le circuit de chauffage alors que cette température atteignait 90 °C avec une chaudière traditionnelle, offrant une consommation énergétique réduite jusqu’à 15 %.

La chaudière à condensation : une chaudière à très basse température

Grâce à un échangeur à deux niveaux comportant un déflecteur, les chaudières à condensation récupèrent les calories produites lors de la condensation de la vapeur des fumées pour préchauffer l’eau du circuit de chauffage central. Elles permettent d’optimiser la combustion du gaz ou du fioul afin de réduire la consommation d’énergie. Comme les chaudières à basse température, elles peuvent être reliées à un ballon d’eau chaude. Leur rendement est estimé jusqu’à 110 % du PCI. Les chaudières à condensation sont considérées comme des chaudières à très basse température : la température des fumées est en deçà des 55 °C.

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Émetteurs de chauffage

Pour offrir un rendement maximal, la chaudière à basse température, comme la chaudière à condensation, doit être reliée à des émetteurs de chaleur adaptés, qui peuvent fonctionner à une température modérée. Les coupler avec un plancher chauffant est particulièrement judicieux.

 

Évacuation des fumées et des gaz brûlés

Les chaudières sont classées en 3 types, qui correspondent chacun à un système d’évacuation des fumées spécifique :

 

  • Les chaudières utilisant le tirage naturel utilisent l’air ambiant du local dans lequel elles sont situées, doté d’une arrivée d’air extérieur, et rejettent les fumées dans un conduit classique, comme celui des cheminées. Elles sont classifiées B1 et ce type de tirage est utilisé pour les chaudières à basse température au fioul par exemple.
     
  • Certaines chaudières utilisent une évacuation dite « VMC gaz », qui ressemble à celle utilisée par la VMC simple flux. Le conduit évacue en même temps que les fumées de combustion l’air vicié du local. Elles sont classifiées B2.
     
  • Le 3e système d’évacuation, dont les appareils sont appelés de type « C » est conçu en circuit étanche, aussi dit « ventouse ». Il ne nécessite pas de ventilation du local et permet une bien meilleure combustion. Toutes les chaudières à condensation sont équipées d’un circuit étanche, du fait de leur technologie.

 

L’installation d’une chaudière à basse ou très basse température doit impérativement être réalisée par un professionnel. Elle peut être effectuée facilement lorsque le logement est déjà équipé d’un système de chauffage central.

Entretien des chaudières à basse température

L’entretien des chaudières est encadré par des règles strictes, afin de garantir les meilleures performances et la sécurité de l’installation. Une visite annuelle réalisée par un professionnel est obligatoire, elle peut faire l’objet d’un contrat d’entretien. Le ramonage des conduits d’évacuation des fumées est généralement effectué lors de cette visite obligatoire.

Le déclin des chaudières à basse température sans condensation

En 2015, la Directive européenne Ecoconception a amorcé une transition vers les modes de chauffage les moins polluants et les plus performants, en proposant une disparition progressive des équipements dont le rendement était inférieur à 86 %. Une dérogation a été admise pour les dispositifs de type B1 dans les logements collectifs, sous certaines conditions, car dans ce type de bâtiment, il n’était pas possible d’installer des chaudières à condensation.

 

En septembre 2018, en raison d’une nouvelle exigence relative au taux d’émission d’oxydes d’azote (NOx) provenant de la combustion du gaz, les appareils émettant plus de 56 m/kWh de Nox seront interdits à la vente. Ceci concerne les chaudières à basse température de type B1. Les chaudières à condensation au gaz seront bientôt la nouvelle norme pour équiper tout type d’habitation, en construction neuve comme en rénovation.

Primes et aides financières pour l’achat d’une chaudière à très basse température

Une chaudière à basse température au gaz coûte entre 3 000 et 5 000 €. Celle au fioul, plus onéreuse coûte entre 4 000 et 7 000 €. Le prix de la pose dépend de l’ampleur des travaux à réaliser. Une chaudière à condensation au gaz est commercialisée à un prix plus élevé, mais à la différence des chaudières à basse température, elle offre de très hautes performances énergétiques, ce qui la rend éligible à de nombreuses aides de l’État :

 

  • Les travaux d’installation des chaudières à condensation gaz peuvent ouvrir droit à un crédit d’impôt (CITE) à hauteur de 30 % des dépenses engagées.
  • Bénéficiez aussi d’un taux de TVA réduit à 5,5 %
  • L’éco-prêt à taux zéro peut aussi être envisagé pour vous aider à financer les travaux.
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