Choisir entre chauffage au gaz et chauffage électrique

Sommaire

Lorsque l’on sait que le chauffage est l’un des principaux postes de dépense sur la facture d’énergie des ménages français, le choix de la source d’énergie utilisée est crucial. Comment ne pas se tromper lors d’un achat, d’une construction neuve ou de travaux de rénovation ? LaPrimeEnergie.fr fait un point sur les deux principaux modes de chauffage utilisés en France le chauffage au gaz et le chauffage électrique.

 

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Les différents types d’appareils et leur fonctionnement

Pour sélectionner le bon système de chauffage, la source d’énergie n’est pas le seul critère à prendre en compte. Ces dernières années, de nombreux progrès ont été réalisés pour proposer des appareils offrant davantage de confort thermique et une consommation énergétique moindre. Voici un aperçu rapide des différents appareils disponibles pour se chauffer au gaz ou à l’électricité.

 

Du convecteur électrique aux modèles les plus récents

  • Le convecteur électrique : simple boîtier métallique contenant une résistance chauffante, le convecteur réchauffe l’air en utilisant le principe de l’effet joule. L’air chaud est plus léger que l’air froid, ce qui permet de créer une circulation en continu pour élever la température de la pièce. Très rapide à monter en température, il a cependant l’inconvénient d’assécher l’air ambiant et d’être particulièrement énergivore.

 

  • Le panneau radiant ou rayonnant : ces panneaux rayonnants émettent une chaleur locale grâce aux ondes infrarouges qui réchauffent non seulement l’air, mais également tous les corps solides à proximité. Ils proposent une chaleur plus agréable, mais inégale, parfois trop forte à proximité de l’appareil. Leur fonctionnement s’est grandement amélioré ces dernières années et leur design désormais ultraplat se fait décoratif.

 

  • Les radiateurs à accumulation : ce radiateur accumule la chaleur grâce à un corps de chauffe qui stocke la chaleur pour la restituer de manière progressive. Pour économiser sur leur consommation, il est préférable de se baser sur les tarifications à heures pleines ou à heures creuses. Ces anciens modèles sont lourds et encombrants.

 

  • Les radiateurs à inertie : derniers arrivés parmi les chauffages électriques, ils comportent les mêmes avantages que le radiateur à accumulation : ils stockent la chaleur grâce à des matériaux réfractaires et la rediffusent lentement, même une fois l’appareil éteint. Plus légers que ses ancêtres, le radiateur à inertie procurent une chaleur douce et homogène, moins sèche que celle des convecteurs. Ils sont souvent couplés à des thermostats permettant de régler très finement la température de chaque pièce.

 

Les différentes générations de chaudières au gaz

  • La chaudière au gaz classique : elle utilise l’énergie produite par la combustion du gaz pour alimenter un circuit de chauffage central. Les chaudières les plus anciennes ont pour principal inconvénient une forte émission de CO2 pour un rendement n’excédant pas 80 %.

 

  • La chaudière au gaz basse température : son rendement* amélioré (jusqu’à 90 %) lui permet de réduire sa consommation d’énergie et son impact environnemental.

 

  • La chaudière à condensation : si elle nécessite l’installation d’un conduit d’évacuation des fumées, la chaudière à condensation au gaz atteint un rendement de 110 % en exploitant l’énergie obtenue lors de la condensation de la vapeur d’eau de ses fumées de combustion.

*Le rendement énergétique désigne le rapport entre l’énergie nécessaire à un équipement pour fonctionner (l'énergie absorbée) et sa capacité à produire lui-même de l’énergie (l'énergie utile).

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Chauffage électrique et chauffage au gaz, une installation et des besoins en entretien différents

Quand électricité rime avec simplicité

L’installation d’un système de chauffage électrique ne nécessite aucune intervention particulière : il suffit de raccorder l’appareil au réseau d’électricité de l’habitation pour qu’il soit entièrement opérationnel. Un seul geste à adopter pour son entretien : un dépoussiérage saisonnier pour éviter l’accumulation de poussières sur ses grilles d’aération.

 

Le chauffage au gaz, un système plus complexe à mettre en place

Pour installer une chaudière au gaz, les travaux sont plus importants. Outre l’installation de l’appareil et son raccordement au gaz, il faudra le cas échéant créer un circuit pour alimenter tous les radiateurs de l’habitation. De plus, la chaudière nécessitera chaque année la visite d’un professionnel pour assurer la sécurité et le bon fonctionnement de l’installation, afin d’éviter tout accident domestique et de garantir son rendement optimal. Si votre région n’est pas alimentée par le réseau de gaz de ville, il vous faudra en plus installer une cuve de propane, aérienne ou souterraine, qu’il faudra périodiquement faire remplir et maintenir en état.

Coût de pose et d’entretien et facture énergétique

Investissement de départ et coût de l’entretien

Pose, fournitures et entretien des deux modes de chauffage
  Chauffage électrique Chauffage au gaz
Prix d’un appareil
  • Convecteur : de 50 à 200 €
  • Panneau radiant : de 60 à 1 000 €
  • Radiateur à accumulation : de 1000 à 2000 €
  • Radiateur à inertie : de 400 à 1500 €
  • Chaudière classique : de 500 à 4 000 €
  • Chaudière basse température : de 3 000 à 7 000 €
  • Chaudière à condensation : de 3 000 à 8 000 €

Au prix de la chaudière, il faudra ajouter dans le cas d’une installation complète le tarif des radiateurs et du circuit de chauffage central + le raccordement au réseau de gaz naturel (environ 400 €). Si votre région n’est pas raccordée au gaz de ville, ajoutez de 500 à 1 500 € pour l’installation d’une cuve de propane aérienne ou souterraine.

Coût de l’installation Entre 100 et 1 500 € selon le type d’appareil. Entre 500 et 3 000 euros de main d’œuvre selon la nature des travaux à effectuer (installation du circuit de chauffage central, ajout d’un conduit d’évacuation des fumées, etc.).
Frais d’entretien annuels Aucun De 150 à 200 € par an
Longévité Environ 10 ans De 15 à 20 ans pour une chaudière classique et environ 15 ans pour les chaudières les plus récentes.

 

Pour résumer, l’investissement de départ moyen pour une installation électrique est estimé à environ 6 000 € alors qu’il excède souvent 10 000 € pour la création d’un système de chauffage au gaz.

 

Consommation et abonnements

L’électricité : une ressource relativement onéreuse

Parmi les différentes ressources énergétiques, l’électricité est l’une des plus chères en France. Son prix varie selon la région, la surface du logement et le fournisseur choisi. Quelques chiffres à retenir :

 

  • L’abonnement annuel s’élève à environ 120 € pour un compteur de 9 KVA
  • L’électricité est facturée environ 0,15 € TTC / kWh

 

Le prix de l’électricité reste un peu moins élevé que celui des pays voisins, mais il tend à la hausse ces dernières années.

 

Gaz : de grandes disparités entre gaz naturel et propane

  • L’abonnement au service de gaz est facturé 230 €
  • Le prix du gaz est d’environ 0,08 € TTC / kWh

 

On peut retenir que le prix par kWh consommé est beaucoup moins élevé dans le cas d’un système de chauffage au gaz naturel. Ceci n’est pas vrai pour le propane, qui coûte actuellement plus cher que l’électricité. Le prix du gaz naturel est indexé sur celui du pétrole et fixé par l’État. Il fluctue donc chaque mois et peut connaître de fortes variations selon le contexte international.

Gaz et électricité : performances et impact environnemental

Rendement

Une installation électrique convertit l’intégralité de l’émission électrique en chaleur. Malgré tout, selon le type de chauffage utilisé, cette chaleur n’est pas nécessairement bien répartie dans la pièce. Avec un convecteur, l’air chaud peut s’accumuler en hauteur. Les panneaux à rayonnement infra-rouge devront être réservés aux petits espaces comme les salles de bains car leur portée n’est pas très grande. Les radiateurs à inertie offrent un meilleur rendement et une chaleur mieux répartie, d’autant plus s’ils sont équipés d’options comme un thermostat réglable pour chaque pièce, d’un détecteur de présence ou d’une mise en veille automatique lors de l’ouverture des fenêtres. Le chauffage au gaz peut atteindre un rendement de 110 % avec une chaudière à condensation, mais les anciens modèles ne restituent pas plus de 80% de la chaleur produite.

 

Impact environnemental des deux sources d’énergie

L’électricité en France est majoritairement produite par les centrales nucléaires, dont la production de déchets est un problème pour les années à venir. Lors de pics de consommation importants, des centrales au fioul ou au charbon prennent le relai (environ 10% de la production). Cependant, une part de plus en plus importante de l’électricité est produite par des ressources d’énergie renouvelables, ce qui explique en partie l’augmentation de son coût ces dernières années. Le gaz est une énergie fossile non renouvelable. Sa combustion produit du CO2, même si les chaudières à condensations ont fortement limité leurs émissions nocives.

 

Bilan

Le choix de la source d’énergie dépendra notamment de la taille du logement : plus la surface est importante, plus le gaz devient une ressource intéressante (l’amortissement de son prix d’installation est plus rapide). Néanmoins, il ne faut pas oublier qu’à l’heure actuelle, 75% du territoire français n’a pas accès au gaz de ville et que l’installation d’une cuve de propane est loin d’offrir les mêmes avantages. Pour un logement de plus petite dimension, un chauffage électrique est plus judicieux, surtout s’il est couplé avec un chauffage d’appoint au bois pour diminuer les coûts de sa consommation.

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