Pompe à chaleur ou chaudière, le comparatif

La pompe à chaleur

La pompe à chaleur existe sous plusieurs types. Elle peut être aérothermique (air-eau, air-air) ou géothermique (sol-eau).

• La pompe à chaleur géothermique fonctionne à partir de la chaleur souterraine : elle capte les calories présentes dans le sous-sol par l’intermédiaire de sondes enterrées et la transfère dans l’habitation par le moyen d’un plancher chauffant hydraulique ou de radiateurs à eau. Son installation est très lourde, couteuse et requière d’importants travaux de terrassement.
• La pompe à chaleur aérothermique fonctionne en captant les calories présentes dans l’air ambiant qu’elle utilise, soit pour chauffer directement l’air intérieur (il s’agit alors d’une pompe à chaleur air-air), soit pour chauffer de l’eau qui sera envoyée vers des émetteurs de chaleur (plancher chauffant, radiateurs) ou vers un ballon de stockage d’eau chaude sanitaire.  Son installation est relativement aisée et ne requière pas beaucoup de travaux.

Efficace sur le plan énergétique, performant sur le plan écologique et très économique à l’utilisation, la pompe à chaleur est un excellent appareil qui est de plus en plus populaire.

La pompe à chaleur et la chaudière répondent également aux besoins du foyer aussi bien pour le chauffage que pour la production d’eau chaude sanitaire. Vu la diversité de l’offre existante et par souci de simplicité, nous n’allons considérer ici que les PAC air-eau et les chaudières à haute performance énergétique.

A ce niveau nous allons considérer à la fois le coût d’achat, le coût de fonctionnement et  le coût d’entretien.

• Au niveau du coût d’achat, la chaudière est nettement plus avantageuse. En effet, pour une PAC air-eau il faudra compter un coût d’achat d’au moins de 8 000 euros et des frais d’installation pouvant facilement dépasser 2 500 euros. Pour la chaudière, des modèles à gaz d’excellente facture se retrouvent à moins de 2 500 euros pour un coût d’installation inférieur à 800 euros.
• Au niveau du coût fonctionnement, la PAC est nettement plus avantageuse. Elle fonctionne avec de l’électricité. Il est vrai que l’électricité est la source d’énergie la plus onéreuse. Cependant, il faut savoir que la PAC est très peu énergivore. Pour chaque kWh d’électricité consommé, la PAC va produire en moyenne jusqu’à 4 kWh (pour les modèles les plus performants) d’énergie. On constate en général que, par rapport à une chaudière au gaz, une pompe à chaleur air-eau va permettre  de réaliser jusqu’à 40% d’économie d’énergie sur sa facture énergétique.
• Au niveau de l’entretien, il faudra compter autour de 250 euros par an pour une PAC et 120 euros pour une chaudière.

Au niveau du coût (achat + fonctionnement + entretien), on constate qu’à moyens termes, il n’y a pas beaucoup de différences. En effet, si la PAC permet d’avoir des factures beaucoup moins élevées, la différence de coût d’achat (+ 5 000 euros pour une PAC), fait qu’au final les deux opérations sont presque pareilles sur le plan économique.

La PAC est reconnue comme étant l’une des solutions de chauffage et/ou production d’ECS les plus efficaces sur le plan écologique. En fonctionnement, elle ne rejette presque aucun co2 dans l’atmosphère là où les chaudières les plus performantes continuent à en rejeter substantiellement.

Cependant, si l’on prend en compte l’impact écologique global (de la fabrication au recyclage), l’avantage de la PAC va paraître beaucoup moins important. En effet, les PAC utilisent un liquide caloporteur  très polluant et qu’on a encore du mal à bien recycler.

Au niveau de la praticité, la chaudière à condensation au gaz a quelques longueurs d’avance. En effet, si l’on dispose du réseau de gaz de ville, elle sera dans la majeure partie des cas la solution à privilégier. En effet, elle propose un excellent rendement* (pouvant avoisiner les 110%), un rendement qui est complètement décorrelé des aléas climatiques (par contre, pour la PAC, plus il fera froid et moins elle sera performante). La chaudière à condensation au gaz fonctionne presque sans bruits ou odeurs, ne nécessite pas de stocker le gaz et est donc peu encombrante. En outre, elle s’installe assez facilement et son coût d’entretien et moins élevé.

La PAC a aussi ses côtés pratiques. Elle offre plus de sécurité, très peu de risque d’accidents et dégage aucune odeur. En outre, certains modèles, dits réversibles, peuvent jouer le rôle de climatiseur pendant l’été. Ce qui veut dire, moins d’équipements à installer et moins de frais d’entretien.

Si les deux solutions ont leurs avantages, la balance tend nettement vers la chaudière à condensation au gaz.