Tout savoir sur les écoquartiers

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Les écoquartiers, parfois appelés quartiers durables ou encore quartiers verts, ont le vent en poupe un peu partout en Europe depuis plusieurs années. En France, il en existe à ce jour plusieurs dizaines, répartis de la Bretagne à l’Isère, dont par exemple Andromède à Toulouse, Ginko à Bordeaux, Confluences à Lyon ou la caserne de Bonne à Grenoble. Il existe même un concours national des écoquartiers ! Mais que recouvre ce terme exactement ? Quels sont les critères sur lesquels ces zones se distinguent d’un quartier classique ? Ces quartiers verts représentent-ils une réelle solution d’avenir ou une utopie écologique de plus ? Focus sur les quartiers durables.

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Qu’est-ce qu’un écoquartier ?

Il est difficile d’en donner une définition précise, tant les formes que peut prendre un quartier durable sont diverses et dépendent du projet local. Dans les grandes lignes, un écoquartier est une zone urbaine pensée, élaborée et gérée dans une démarche de développement durable. On distingue trois grands axes dans la conception de ces quartiers : protection de l’environnement, équité sociale et activité économique. Il existe certaines caractéristiques communes à tous ces quartiers verts :

 

  • une situation géographique plutôt centrale dans la ville
  • un bon réseau de transports en commun et de voies de circulation dites « douces » (pistes cyclables, zones piétonnes)
  • un habitat dense avec une mixité fonctionnelle des bâtiments (autrement dit, un mélange de bâtiments ayant différentes fonctions : habitat, culture, commerces, administration… le tout non cloisonné)
  • une mixité sociale et générationnelle
  • une participation active des habitants à la vie et aux décisions concernant leur quartier
  • des bâtiments répondant à des normes extrêmement strictes en termes de construction, d’orientation et d’isolation, afin de limiter l’émission de gaz à effets de serre et d’atteindre une sobriété énergétique optimale
  • la rénovation et la réhabilitation plutôt que les nouvelles constructions
  • l’utilisation prioritaire d’énergies renouvelables
  • une gestion durable de l’eau : approvisionnement, traitement des eaux pluviales…
  • une bonne gestion des déchets : diminution et valorisation
  • des espaces publics et paysagers de qualité

Avantages et inconvénients des quartiers durables

Les atouts des quartiers durables sont évidemment nombreux:

 

  • ils constituent une révision du modèle d’habitat groupé, un temps mis à l’écart car source de ségrégation et envisagé aujourd’hui comme une autre forme de « vivre ensemble » ;
  • ils représentent un formidable laboratoire grandeur nature pour l’urbanisme, offrant un terrain expérimental pour trouver des solutions concrètes et durables à la crise du logement et aux problèmes environnementaux ;
  • ils constituent un espace que l’on peut s’approprier, un lieu d’échange et d’entraide ;

 

Bien entendu, ces projets présentent aussi certains inconvénients :

 

  • la création d’un écoquartier ne rend pas le reste de la ville plus durable ;
  • le problème se pose du lien avec le reste de la ville : risque de communautarisme, problèmes liés aux transports, etc. ;
  • malgré la volonté de mixité sociale inscrite dans les enjeux des écoquartiers, dans les faits les logements concernés restent souvent inaccessibles aux personnes à faible revenu ;
  • en raison des progrès constants en termes d’écoconstruction ou d’utilisation des énergies renouvelables, les écoquartiers peuvent rapidement devenir obsolètes ;

 

Malgré leurs inconvénients, les écoquartiers représentent une réelle avancée dans la façon de concevoir l’urbanisme. Leur seul point faible réel semble être lié au volet social…

Le coût d’un logement dans un écoquartier

Il s’agit là du frein principal à l’accès à ces quartiers verts. En effet, le surcoût lié à l’utilisation de matériaux écologiques, ainsi qu’au respect de normes environnementales strictes, entraîne pour ces logements un prix supérieur de 5 à 10 % par rapport à une habitation classique. De ce fait, bien que les écoquartiers intègrent une part de logements aidés de l’ordre de 20 %, et en dépit d’une réelle volonté de mixité sociale, bien souvent ces zones sont habitées exclusivement par des personnes relativement aisées.

 

Idéalement, les écoquartiers devraient permettre de tester différentes stratégies d’urbanisme et de développement durable, afin d’étendre petit à petit celles qui fonctionnent au reste de la ville. Sinon, ces zones resteront des sortes de ghettos « bobo-écolo », dont l’impact sera nul sur l’évolution de la société dans son ensemble. Or, il s’agit là du véritable enjeu des écoquartiers. À ce titre, les initiatives de plus en plus nombreuses en France et en Europe, associées à une prise de conscience grandissante de l’urgence environnementale, offrent de réelles perspectives aux projets d’écoquartiers.

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