Changer VMC : guide complet pour bien choisir et réussir son remplacement

Votre VMC fait du bruit ? L’air de votre maison semble renfermé ? Ces signes indiquent souvent qu’il est temps d’agir sur votre système de ventilation. Entre un simple entretien et un remplacement, que faire ? La Prime Energie vous guide pour savoir quand et comment changer votre VMC, le budget à prévoir et les aides financières disponibles.

Quelle est la durée de vie d’une VMC ?

En moyenne, une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) fonctionne entre 15 à 20 ans. Mais tout dépend du modèle, de son usage et surtout de son entretien. Un moteur qui tourne sans arrêt finit par perdre en efficacité. Plus il vieillit, plus il consomme, ventile mal et fait du bruit.

🔎 À noter : si votre VMC date d'avant 2005, elle appartient probablement à une génération moins performante. Les normes énergétiques ont considérablement évolué, et les nouveaux modèles, en plus d'être plus performants, consomment généralement 30 à 50 % d'énergie en moins.

Quels signes montrent qu’une VMC est défectueuse ?

Certains signaux ne trompent pas. Voici ceux qui doivent vous alerter :

• le bruit : c'est le premier indicateur auquel il faut prêter attention. Si votre VMC commence à vibrer, siffler ou émettre des claquements, alors qu’elle était auparavant plus silencieuse, c’est signe que les roulements s’usent ou que l'équilibrage n’est pas bon ;
   

• l’humidité : votre VMC n’évacue plus efficacement l’air humide et vous le voyez avec de la buée ou de la condensation, visible sur les vitres ou les murs ou des taches sombres d’humidité qui ne partent plus ;
   

• les moisissures : c’est un signal d’alarme, l’apparition de taches noires dans les angles des murs ou autour des fenêtres indique clairement que votre ventilation ne filtre plus correctement l’air ;
   

• l’encrassement des bouches d’extraction : si malgré un nettoyage régulier, elles se salissent vite, alors c’est que le système ne génère plus assez d’aspiration pour maintenir un flux d’air constant ;
   

• les odeurs : si les odeurs persistent plus longtemps qu'avant, c'est que l'air ne se renouvelle plus correctement.

💡 Notre conseil : faites le test simple de la feuille de papier. Approchez une feuille de la bouche d'extraction. Si elle ne colle pas et tombe facilement, votre VMC manque de puissance.

Quels sont les risques à ne pas remplacer une VMC défaillante ?

Remplacer votre VMC n’est pas votre priorité ? Attention, vous prenez des risques. Et les conséquences peuvent vous coûter plus cher ! La VMC c’est un peu comme le poumon de votre maison, donc si elle ne fonctionne plus correctement, elle peut avoir de réelles conséquences pour :

1. la santé des habitants : une mauvaise ventilation, c'est un air intérieur appauvri. Le CO2 s'accumule, l'oxygène se raréfie. Il peut avoir un impact sur la fatigue, maux de tête, difficultés de concentration. Les personnes asthmatiques ou allergiques sont particulièrement vulnérables car les allergènes (acariens, pollens, spores) ne sont plus correctement évacués ;
    

2. le logement lui-même : l'humidité excessive, c'est l'ennemi numéro un de votre habitat. Elle s'infiltre dans les murs, dégrade les isolants, fait gondoler les parquets. Les moisissures ne se contentent pas d'être inesthétiques : elles attaquent littéralement la structure ;
    

3. le mobilier : l’humidité ambiante excessive fait travailler le bois, décolle les papiers peints, ternit les textiles. Vos meubles vieillissent prématurément dans un environnement mal ventilé.

🔎 À noter : l'air humide est plus difficile à chauffer. De ce fait, avec un système de ventilation obsolète, vous chauffez davantage pour compenser, et votre facture énergétique s'envole. En moyenne, vous pouvez économiser 10 % en installant une VMC double-flux.

Quelle est la différence entre une VMC simple flux et double-flux ?

Le fonctionnement de base est identique, une VMC permet d’extraire l’air vicié pour le remplacer par de l’air propre. Mais la façon de le faire change tout.

Une VMC simple flux aspire l’air humide par des bouches situées dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, WC). Et le renouvellement de l’air intérieur se fait par les grilles installées dans les pièces de vie.

Une VMC double-flux récupère les calories de l’air sortant pour préchauffer l’air entrant grâce à un échangeur thermique. Concrètement, si l'air intérieur est à 20 °C et l'air extérieur à 0 °C, l'air neuf arrivera dans votre logement à environ 16 ou 18 °C au lieu de 0 °C. Ces modèles offrent un rendement pouvant atteindre 90 % de chaleur récupérée.

La VMC double-flux excelle dans les maisons passives ou RT2012, mais peut être surdimensionnée pour des logements anciens peu isolés. Faites appel à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour savoir laquelle de ces technologies est la plus adaptée pour votre logement.

VMC hygroréglable ou autoréglable : laquelle privilégier ?

Ces deux technologies concernent les VMC simple flux, mais leur façon de gérer le débit d'air change tout en termes d'efficacité.

La VMC simple flux autoréglable offre un fonctionnement constant. C’est-a-dire que vous soyez en train de cuisiner ou absent de chez vous, le débit reste identique. C'est rassurant côté fiabilité, mais cela peut générer des pertes d'énergie inutiles.
 

La ventilation mécanique contrôlée hygroréglable ajuste en temps réel son débit selon le taux d’humidité présent dans l’air ambiant. Plus il y a d'humidité, plus l'extraction augmente ; moins il y en a, plus elle diminue. Du bon sens qui se ressent directement sur vos factures de chauffage qui baisse en moyenne de 5 à 10 %. Et il existe 2 niveaux :

1. type A : la régulation ne se fait que côté extraction de l’air vicié (bouches dans les pièces humides) ;
    

2. type B : la régulation fonctionne aussi côté admission (grilles dans les pièces sèches).

En résumé, pour la plupart des projets de rénovation, la VMC simple flux hygroréglable B représente le meilleur compromis. La ventilation mécanique contrôlée double-flux s’adresse plutôt aux logements disposant d’une très bonne isolation, ou engagés dans une rénovation énergétique d’ampleur, où l’on peut maîtriser l’étanchéité à l’air.

Le prix du remplacement de VMC varie selon le type d'équipement choisi, la configuration du logement et la complexité des travaux de rénovation.

Une VMC ça s’entretient pour rester efficace et surtout performant pour extraire au mieux l’air vicié. Dans un premier temps, vous devez l’entretenir vous-même en nettoyant le filtre de votre ventilation tous les 6 mois. Si besoin, vous pouvez aussi le changer.

Pour une VMC simple flux, prévoyez un nettoyage complet tous les 3 ans, avec un professionnel RGE, pour un coût moyen de entre 100 et 200 €. La VMC double flux, elle, nécessite un suivi plus régulier : remplacement des filtres tous les 6 mois, et entretien global tous les 2 à 3 ans, comptez entre 150 et 300 € selon les prestations.