Tout savoir sur l’installation d’un radiateur électrique

L’installation d’un radiateur électrique peut constituer un appoint intéressant si vous disposez déjà d’un système de chauffage central. Découvrez tous les détails concernant la mise en place de ce type d’appareil, et les aides disponibles pour changer de chauffage.

Les radiateurs ne nécessitent pas de raccordements complexes. En revanche, l’installation de ce chauffage électrique doit répondre à des normes strictes.
 

Hauteur et distance à respecter pour l’installation d’un radiateur électrique

L’installation d’un radiateur électrique doit se faire au minimum à 15 cm au-dessus du sol. Il faut également laisser de l’espace libre tout autour, en respectant les distances minimales suivantes :

• 15 cm de chaque côté ;
• 50 cm au-dessus de l’appareil ;
• 1 m sur le devant.
   

 Le dessous des fenêtres ou le côté d’un mur porteur sont les emplacements les plus indiqués pour l’installation d’un radiateur électrique. Par exemple, le radiateur installé situé sous la largeur de la fenêtre permet de contrer l’effet de froid venant du dehors, en particulier dans les pièces mal isolées.
 

Mise en place des fixations du radiateur électrique

Une fois que vous avez déterminé l’emplacement du radiateur, il faut y fixer le support. Une perceuse visseuse permet de faire les trous nécessaires. Un niveau à bulle permet de vérifier si l’emplacement est bien droit.
 

Si vous soupçonnez la présence de fils électriques dans le mur, passez-le d’abord au détecteur de métaux avant de percer.
 

Branchement et alimentation du radiateur électrique

Tout d’abord, votre installation électrique doit être conforme à la norme NF C 15 100.
 

Pour le branchement du radiateur, il faut mettre en place un circuit indépendant, avec un disjoncteur différentiel dédié sur le tableau électrique du logement. La ligne d’alimentation doit comporter 3 fils (phase, neutre, terre), avec la bonne section selon la puissance de l’appareil.
 

Le fil pilote sert pour sa part au pilotage central du chauffage. Il se branche à partir du tableau électrique vers chaque radiateur. S’il n’est pas utilisé, il suffit de l’isoler.
 

Tous ces fils se trouvent au dos de l’appareil.
 

Après le raccordement du radiateur au circuit électrique, il ne reste plus qu’à le fixer sur le support, placer le cache de protection et tester son bon fonctionnement.

En raison de la présence d’eau, l’installation électrique dans la salle de bains doit respecter des contraintes spécifiques. Il faut notamment observer des distances de sécurité avec la douche.

• Il est interdit d’installer un appareil électrique dans la zone 1 qui correspond au périmètre de la douche/baignoire ainsi que le volume situé au-dessus de cette zone.
• Il est possible d’installer un appareil de chauffage dans la zone 2 (à 0,6 m sur les côtés de la zone 1), mais les commandes (interrupteur, thermostat) ne doivent pas être accessibles à partir de la douche ou de la baignoire. Par ailleurs, l’appareil doit présenter un indice de protection IP24.
• Il est possible d’installer un radiateur électrique dans la zone 3 (dans un périmètre de 2,4 m autour de la zone 2). Emplacement réservé aux appareils de classe 1 ou 2 et certifiés IP21.
   

Enfin, il n’existe aucune exigence particulière pour l’installation d’un radiateur électrique en dehors de ces zones.
 

Concernant le type de radiateur, le sèche-serviettes est le modèle le plus utilisé dans la salle de bains, mais vous pouvez aussi opter pour un radiateur à inertie pour plus de confort.

Le thermostat programmateur permet de réguler la production de chaleur, d’optimiser l’efficacité de votre radiateur et de réaliser des économies d’énergie. 
 

Pour connecter le thermostat, il faut relier les deux appareils en respectant le code couleur :

🔴 Rouge ou marron : phase ;
🔵 Bleu ou gris : neutre ;
⚫ Noir : fil pilote.
 

Bien entendu, il faut couper le courant avant de commencer les manipulations. Un testeur de tension électrique est utile pour effectuer cette tâche.
 

💡 Bon à savoir
Outre l’installation d’un thermostat, il est très important de bien choisir la puissance du radiateur électrique pour réaliser des économies d’énergie. Il faut prévoir en moyenne entre 70 et 100 W par mètre carré selon l’isolation de la pièce, pour une hauteur sous plafond d’environ 2,5 m.

L’installation d’un radiateur électrique est relativement simple. On est facilement tenté de le faire soi-même.
 

Toutefois, il vaut mieux recourir à un professionnel, de préférence certifié RGE. L’intervention d’un spécialiste est importante pour une installation dans les règles de l’art. Par ailleurs, si vous manipulez le matériel vous-même, vous risquez de perdre les garanties du constructeur.

L’installation d’un radiateur coûte environ 100 €. Il s’agit du coût de la main-d’œuvre, le prix du radiateur pour sa part peut aller d’une centaine à quelques milliers d’euros selon le type de radiateur.
 

Prix des différents types de radiateurs électriques

Un radiateur électrique coûte en moyenne entre 300 et 6 000 € . Cette fourchette très large s’explique par la diversité des modèles existants. La puissance d’un radiateur électrique, ainsi que la marque et les options embarquées déterminent également le prix.

Les convecteurs électriques

Ce sont les moins chers, avec un prix moyen situé entre 25 € et 200 €. Le radiateur convecteur est facile à utiliser, mais le confort thermique laisse beaucoup à désirer. Il fonctionne comme un grille-pain, en chauffant l’air directement à l’aide d’une résistance. Ce modèle de radiateur électrique peut convenir aux lieux de passage comme les couloirs et les escaliers.

Le panneau rayonnant

Il coûte entre 60 € et 2 000 €. La montée en température est rapide, mais la chaleur disparaît dès que le courant est coupé. En revanche, il diffuse une chaleur douce à la manière d’un petit soleil. Le panneau rayonnant est intéressant pour les pièces de vie comme le séjour.
 

Les radiateurs à inertie

Les radiateurs à inertie fluide, qui comportent un liquide caloporteur, coûtent entre 300 et 1 000 €. Ils offrent une chaleur douce et un excellent confort thermique. L’air ambiant reste agréable un certain temps après avoir éteint l’appareil. Le prix des modèles à inertie sèche, équipés d’une plaque réfractaire pour conserver la chaleur, varie entre 100 € et 700 €. Ce radiateur à accumulation est particulièrement adapté pour les chambres.
 

La pose d’un radiateur à inertie coûte plus cher que les autres types de radiateurs, car il est plus complexe.
 

Tarif d’installation d’un radiateur

Le prix moyen de la pose d’un radiateur va de 50 à 100 € .
 

En faisant appel à un installateur RGE (Reconnu garant de l’environnement), vous pouvez bénéficier d’un taux de TVA réduit à 10 %. La seule condition à remplir, c’est d’habiter un logement âgé de 2 ans ou plus à la date des travaux.
 

Le professionnel se charge de la fourniture et de la pose du radiateur.

Le remplacement d’un ancien radiateur électrique par un système de chauffage plus écologique fait l’objet de plusieurs aides financières.
 

Parmi les systèmes de chauffage éligibles aux aides, il y a notamment les chaudières et poêles à bois, les pompes à chaleur et le système solaire combiné (SSC).
 

Ils ont l’avantage de fournir un bon confort thermique, pour une moindre consommation énergétique, même s’ils ne fonctionnent pas en l’absence de courant. Ils diffusent également une chaleur douce, et leur efficacité est optimisée dans une maison bien isolée. 
 

Vous pouvez estimer la puissance de votre nouveau système par rapport à la puissance du radiateur électrique à remplacer.

La Prime Effy

La Prime Effy est une prime CEE (certificats d’économies d’énergie) disponible pour le remplacement d’un système de chauffage énergivore par un dispositif plus écologique, dans un logement âgé de plus de 2 ans en métropole.
 

Le montant dépend de la catégorie de revenus du ménage et du type de chauffage que vous souhaitez installer :

• Pompe à chaleur air-air : jusqu’à 834€
• Pompe à chaleur air-eau : jusqu’à 4 450€
• Pompe à chaleur géothermique : jusqu’à 5 560€
• Poêle à granulés : jusqu’à 890€
• Chaudière à granulés : jusqu’à 4 400€
• Système solaire combiné : jusqu’à 5 560€
   

Si vous souhaitez installer une pompe à chaleur air-air, la Prime Effy est la seule aide disponible. En effet, ce système de chauffage n’est pas éligible à MaPrimeRénov’, ni à l’éco-PTZ.
 

MaPrimeRénov’

C’est la principale aide de l’État pour les travaux de rénovation énergétique. L’aide pour l’installation d’un nouveau système de chauffage peut atteindre :

• 3 000€ à 7 000€ pour une chaudière à granulés ;
• 1 000€ à 1 800€ pour le poêle à granulés ;
• 3 000€ à 5 000€ pour la PAC air eau ;
• 6 000€ à 11 000€ pour la PAC géothermique ;
• 4000€ à 10 000 € pour un système solaire combiné.
   

Toutes les démarches nécessaires pour demander cette prime s’effectuent en ligne sur le site dédié.
 

La TVA réduite à 5,5 %

La TVA à 5,5 % s’applique aux travaux de rénovation énergétique. Pour en bénéficier, il faut faire appel à un professionnel RGE (reconnu garant de l’environnement), dans un logement construit depuis 2 ans minimum.
 

Aucune démarche particulière n’est requise, votre prestataire va directement appliquer la remise sur votre facture après avoir rempli une attestation sur l’âge de votre logement
 

Les aides locales

Certaines communes accordent une exonération sur la taxe foncière aux propriétaires ayant effectué d’importants travaux de rénovation énergétique. Renseignez-vous auprès de votre Mairie pour en savoir plus.
 

L’éco-prêt à taux zéro

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), un prêt sans taux d’intérêt, est accordé par certaines banques qui ont signé une convention avec l’État. Le montant peut aller de 15 000 € à 30 000 € selon le nombre de travaux prévus. La durée du remboursement va jusqu’à 20 ans.